Des panthères hors budget: 65 - 100
Des panthères « hors budget » (65-100)…
La réception de Lagresle ce samedi signait le début des hostilités dans cette phase de brassage U15R1. Le moins que l’on puisse dire c’est que cette première rencontre officielle en championnat R1 pour nos panthères ne restera pas dans les annales…
Dès l’échauffement, la concentration est déjà mise de côté, les exercices ne s’enchainent pas correctement… Par expérience, c’est un mauvais présage.
L’avertissement à la causerie d’avant match n’aura pas suffi… Nos panthères sont déjà trop timorées, vivant déjà sur leurs « économies », ne se donnant pas corps et âmes pour l’équipe, pour le groupe. Les consignes défensives revues la veille sont totalement absentes, et nos panthères sont comme perdues au beau milieu du « parlement ». Et les sanctions pleuvent face à notre manque de répondant (5-10). Mais nous restons au contact, non pas par notre immense débauche d’énergie et notre concentration, mais plutôt par le manque de réussite adverse… C’est même par un miracle « budgétaire », dont serait adepte notre nouveau premier ministre, que se conclut le premier acte en étant devant l’adversaire (22-19).
On reste sur le même tempo en début de QT suivant, sans faire plus que ce que l’on sait faire et qui a suffit jusqu’à présent… On vit, ou plutôt on survit, grâce à notre « épargne » (28-27), que l’on « dépense » vraiment sans compter, sans réfléchir. Mais la « tirelire » s’épuise. On a beau gratter les fonds de tiroirs, il n’y a plus rien à se mettre sous la dent (29-36). « L’austérité » et la « récession » pointent le bout de leurs nez… On subit toutes les actions dans les quatre coins du terrain et nos adversaires s’envolent (32-44). Mais grâce à la trouvaille d’un « caisse noire » inespérée, une révolte s’organise 3’ avant la pause, menée par une seule panthère qui sera enfin suivie par toutes les autres… L’agressivité est enfin là, on ne subit plus et on se jette sur tous les ballons pour revenir à 9 unités à la pause (40-49).
On se dit que le plus dur est fait, que le déclic à eu lieu… Que nenni… Nos panthères retombent dans leurs travers, sans envie, sans énergie, dès le retour sur le parquet. Et le plus dur reste à venir… La « trésorerie » est maintenant à sec et nous vivons à « crédit ». Les TM successifs n’y changeront absolument rien… Nos panthères y sont même hagardes, amorphes… Par la suite, elles baissent la tête après chaque duel, chaque contact, chaque raté (46-67). Vient alors le temps des « perfusions » et des « subventions »… Mais ceci n’est que transitoire et cache un mal, un mal être, bien plus profond. Et la « dette » s’accumule encore avant que l’adversaire nous « censure » (50-84)…
Le dernier acte sera l’occasion de montrer au autre visage. Malheureusement il n’en sera rien… Les « investissements » sont gelés ! Il y aura bien quelques soubresauts, mais dans l’ensemble, l’encéphalogramme reste inexorablement plat ! Avec une telle avance les ligériennes relâchent leur emprise et l’écart restera identique jusqu’au buzzer final… La défaite est lourde, très lourde (65-100).
Au-delà de cette défaite qui ne souffre d’aucune contestation face à une belle équipe, la centaine de points encaissés dans notre maison bleue fait beaucoup réfléchir. Notre standard défensif est bien loin d’être atteint et le visage montré ce samedi par nos panthères est préoccupant. Tout ce qui a pu être vu aux entrainements n’est pas ressorti lors de cette rencontre. La concentration n’était pas là, l’envie n’était pas là… La motivation non plus ! Pourtant nous savons tous de quoi nos panthères sont capables. Il y a un point de blocage, c’est certain ! Un verrou à faire sauter…
La vérité, c’est que rien de solide ne se construit en un jour… Sur le terrain comme dans la vie, il faut savoir parfois faire preuve de patience, qui plus est avec nos jeunes panthères. Tout ceci demande de la préparation et du travail ; silencieux, dans l’ombre. C’est la graine qui pousse sans y prêter attention. Le travail est le seul et unique remède, qu’il soit technique ou psychologique. Ne soyons pas dans l’attente immédiate d’un résultat, mais plutôt dans la patience d’un travail de fond qui finira par payer.
Laissons donc un peu de temps à nos panthères pour forcer leur dépassement de soi, qu’elles prennent conscience de leur capacité, et ce que représente l’exigence du niveau R1. Dans quelques semaines, je suis sûr que nous verrons un autre visage de nos panthères et la « dette » accumulée jusque là sera alors effacée, comme savent si bien le faire nos politiques…
S.B.