Les U15F1 gardent la banane (74-38) ...

Ce beau samedi d’été avant l’heure avait très bien débuté avec un repas commun avant le départ, et le retour des fameuses coquillettes-jambon dont l’assistant coach a le secret. Sous un beau soleil, nos feux follets étaient ravies de se retrouver pour fêter pratiquement la fin de la saison. Mais quelques surprises nous attendaient avec une peur bleue des morceaux de fruits dans les yaourts, mais surtout une phobie inconnue pour tout le groupe : la bananophobie dont une de nos feux follets est victime... Je vous laisse deviner laquelle ! Elle détale juste à la vue de celle-ci et a donc quitté la table pour mieux en échapper, et ce, malgré de vaines courses poursuites. Mais après cette collation, il y avait un long déplacement jusqu’à Clermont où nous attendait la physique équipe de la CTC Clermont-Sud... Le passage aux vestiaires inflige une nouvelle frayeur à notre bananophobe qui retrouve une banane glissée entre deux serviettes ! Farceuses nos feux follets !

Dans une salle qui rappelle au staff d’excellents souvenirs d’un match de coupe de France U18F, les premiers échanges sont plutôt timides... Encore une fois, nous avons du mal à rentrer dans la rencontre, malgré un bon échauffement. Nous subissons les impacts aux rebonds et notre défense laisse à désirer. Ça pousse, ça tient, ça donne des coups dans la peinture et chaque rebond est un combat ! Mais nous nous en sortons plutôt bien de ce côté-là et nous prenons malgré tout la tête de la rencontre (8-4). Un TM bleu très incisif remet les cerveaux de nos feux follets à l’endroit et arrivent à prendre quelques longueurs d’avance au bout de 10’ (16-8).

La deuxième période est du même acabit... Malgré quelques temps forts bien trop courts, nous n’arrivons pas à imposer notre rythme défensif... Toujours dans la facilité, jamais dans l’effort, nous subissons la loi des locales. Nous retrouvons notre bananophobe qui évite soigneusement les « peaux de bananes » laissées par l’adversaire sur le côté gauche du terrain. A tel point qu’elles nous font rater de nombreux paniers, pourtant faciles, par un manque criant d’application dans le dernier geste (24-13). Mais le pire est à venir en fin de période avec un état d’esprit qui nous inquiète, et qui voit revenir à grandes enjambées l’adversaire qui n’en demandait pas tant (24-18). Il n’y a plus de cohésion défensive, plus d’entraide, et nous prenons l’eau de toute part, malgré quelques écopages individuels. Impossible pour une équipe quelle qu’elle soit de défendre à une ou deux joueuses. Il va falloir choisir... Défendre seule ou ensemble ? Le choix est vite fait mais il va falloir l’appliquer ! La pause arrive à point nommé pour remettre un peu d’ordre dans les neurones (21-26) ...

Le retour sur le parquet est bien différent après la pause... Nos feux follets retrouvent les armes nécessaires pour faire douter l’adversaire. Mais c’est surtout l’état d’esprit qui a changé. Nous retrouvons une équipe... Une équipe qui joue ensemble et qui surtout défend ensemble. Et ça change tout ! C’est avec cette communion que nous arrivons enfin à nous défaire de la tenaille clermontoise. En infligeant un 18-3 en fin de période aux locales, nous sommes enfin sereins pour le dernier acte (50-32).

Sous notre emprise défensive, les locales vont sombrer dans la dernière période. Nos feux follets ne se désunissent pas, bien au contraire, et continuent à contester toutes les possessions adverses. Sanctionnées par les fautes, les clermontoises n’y arrivent plus et subissent maintenant la loi de nos feux follets qui donneront tout ce qu’elles ont jusqu’au buzzer final, et ainsi s’imposer largement (74-38). Nous pouvons « flamber la banane » !

Ce fut une rencontre aux deux visages pour nos feux follets... Une première période dans laquelle la digestion des coquillettes a été un peu longue pour certaines, et une deuxième ou l’on a vu tout ce qu’une équipe pouvait réaliser, ensemble, en jouant les unes pour les autres et surtout, en défendant collectivement. Avec ma toute petite expérience, je n’ai jamais vu une victoire dans ce sport réalisée grâce à une ou deux joueuses seulement. Une équipe a besoin de ses dix joueuses, peu importe le temps de jeu, il faut donner son maximum quand on est sur le terrain, pour l’équipe ! Si victoire il y a, c’est forcément grâce à l’esprit d’équipe, l’entraide défensive et la volonté de chacune de se surpasser. C’est ce que nous avons vu en seconde période et c’est ce chemin qu’il vous faut garder en tête mesdemoiselles. Ce chemin collectif qui vous mènera vers les plus grandes victoires dans les prochaines saisons, tout en gardant bien sur votre état d’esprit convivial et cette « banane » sur vos visages...

S.B