Les gazelles s’embourbent à Viriat (30-69) ...

Encore un déplacement difficile à Viriat pour nos gazelles ce weekend qui est, et restera, une place forte du basket féminin lyonnais, avec une formation des jeunes de haute volée. Mais nos protégées, dans cette phase, sont là pour apprendre… Apprendre ce que requiert le haut niveau régional, tant dans l’aspect physique, technique ou mental. Après le retour des coquillettes-jambon avant le départ en minibus, nous voilà arrivés dans l’antre aindinoise où les victoires de notre club se comptent sur les doigts d’une main….

Le début de rencontre est inexistant… Telles des « canetons » suivant leur mère et ne savant pas franchement où se diriger…2’ lors desquelles nous n’arrivons pas à sortir la tête de l’eau, assommées par la pression défensive adverse et l’énergie de ces jeunes « pouliches » de l’Ain (0-11). Nos gazelles se réveillent enfin au milieu de la « basse-cour » …. Avec une défense et une concentration enfin retrouvées, elles arrivent à lutter contre les « volailles » adverses affutées comme jamais (5-11). Malgré ce très bon passage défensif, les aindinoises retrouvent le chemin du panier par des tirs extérieurs assassins et reprennent le large (8-19).

Nous continuons de voir de très bonnes choses dans le second QT qui verra nos gazelles tenir tête au « cheptel » adverse pendant de longues minutes (14-24), avant de sombrer encore dans la « gadoue » dans les deux dernières minutes… Nos gazelles, bien encerclées par les « border collie » adverses, ne peuvent plus s’échapper, prises dans la nasse. Il ne reste plus qu’une issue avant la pause : subir les assauts répétés de l’adversaire pendant 2’, comme un animal broyant sa proie, jusqu’au buzzer de la pause (17-39)…

Celle-ci va faire du bien… Nos gazelles reviennent avec les mêmes intentions qui nous on permit de rivaliser avec l’adversaire. Ce QT est peut être le plus abouti car nous luttons avec notre cœur et notre concentration contre une équipe qui sera sans aucun doute dans le dernier carré final. Nous touchons du doigt le haut niveau dans cette période (23-42). Nos gazelles se sont très bien adaptées à la vie à la « ferme » ! (24-46).

Malheureusement, telles des « fermières » aguerries, Viriat remet les pendules à l’heure dans la dernière période. Elles renfilent leurs « bottes » en caoutchouc vert pour reprendre leur labeur (26-54)… Cette fois ci nos gazelles ne remonteront pas la pente et n’arrêteront pas de subir les assauts répétés de l’adversaire. Exténuées par cette rencontre, nos gazelles finiront sur les rotules, assommées par le jeu déjà bien léché de Viriat. Le résultat final est lourd (30-69), loin de refléter l’entièreté de cette rencontre, mais le « coq » aindinois peut chanter !

Au-delà du résultat final qui a assommé un peu nos esprits, il faut surtout retenir les très bonnes choses que l’on a pu apercevoir lors de cette rencontre. Mais le « travail à la ferme » ne s’improvise pas… Dans ce milieu, il faut « taper dedans » comme on dit, savoir se faire mal, tant physiquement que mentalement, en essayant de tenir sur la durée. Et c’est ce qui a manqué à nos gazelles aujourd’hui.

Une fois la déception retombée, Le retour en minibus fut assez chaotique. Les cris de la ferme proviennent de toute part, bien plus fort que la musique de l’autoradio ! Les imitations de poules, vaches, ânes, et tant d’autres que je n’ai pas reconnu, raisonnent de plus en plus fort dans l’habitacle, à faire fuir les autres automobilistes venus remplir leur « tracteur » à la pompe à essence… Et fait rarissime, je vais donner une mention spéciale à Capucine, notre fermière en chef, qui nous à tous fait pleurer de rire lors des derniers kilomètres !

L’essentiel est bien là… Prendre du plaisir tous ensemble sur, et en dehors du terrain. Au-delà de l’apprentissage qui nous attend encore jusqu’à la fin de saison, il faut retenir l’excellente ambiance qui a plané sur toute cette journée. Une belle journée de cohésion, où chacune a su trouver sa place, et qui soude encore un peu plus nos jeunes gazelles qui sont plus habiles dans la savane qu’à la « ferme ». C’est une évidence …

S.B.