Les gazelles font du ski
Les gazelles font du ski (41-89) ...
Enorme Test ce Dimanche pour nos gazelles, avec la venue de leurs homologues du Roannais Basket Féminin, qui est tout simplement le dernier champion régional. Et ce n’est autre que l’équipe qui devait évoluer en championnat Elite mais dont le dossier a été refusé. Autant vous dire que la tâche allait s’avérer ardue… Un peu comme si Jean Claude Duss allait « pécho » dans tous les épisodes des « bronzés »…
Les grands gabarits adverses nous impressionnent dès l’échauffement. Mais qu’importe, nous allons nous battre avec nos armes, celles que l’on a vu le weekend dernier, l’unité, la solidarité et l’agressivité.
Et nos craintes sont fondées dès le départ avec une pression adverse de tous les instants qui condamnent toutes nos velléités offensives. Les pinkettes s’en donnent à cœur joie et transpercent la défense de nos gazelles trop attentistes (4-20) et une qualité de passes trop approximative. « Vous avez oublié votre scrabble » les gazelles ?
Ce début de rencontre est totalement à l’avantage de notre adversaire qui déroule son jeu sans aucune opposition et nous encaissons le nombre astronomique de 26 unités dans ce QT ! (8-26). La peur a gagné nos rangs dans ce QT… Pourtant chaque joueuse adverse à deux bras et deux jambes… Comme nos gazelles non ?
« Gigi Bernard et Nathalie » vont devoir resserrer les boulons défensivement, arrêter de subir les impacts et stopper la balle plus rapidement… Plus facile à dire qu’à faire tant les pinkettes nous montrent un niveau de jeu très élevé. Et nous n’arrivons pas à égaler ce niveau de jeu… Il n’y a déjà plus que l’éternel « Popeye » pour nous sauver (14-38).
Les pinkettes ne font toujours pas semblant avant la pause et appuient encore un peu plus là où ça fait mal… Nos gazelles saignent, sont blessées, et n’arrivent pas à se défaire des griffes adverses. Pourtant nous sentons bien que la peur a quitté nos rangs et nous jouons enfin les yeux dans les yeux. Que la pause va faire du bien (17-50).
C’est alors que dans un coin de notre tête revient cette petite chansonnette : « Quand te reverrais-je, pays merveilleux… ? »
Les pinkettes reviennent avec les mêmes intentions… Des intentions de championnes tout simplement. Elles déroulent un basket léché, fluide et digne d’un niveau Elite, alors que nos gazelles ont toutes les peines du monde à s’exprimer (20-63), malgré de très belles phases défensives. Offensivement, c’est un peu plus compliqué car la défense des pinkettes ne baissent pas d’un cran… Bien au contraire ! Nous essayons de leur faire quelques blagues pour les déconcentrer tel que « Tiens, Dis camion pour voir ? » Mais rien n’y fait, la machine roannaise déroule (25-72).
Le problème pour nos gazelles, c’est « le planté de bâton » ! Il a donc fallu leur apprendre, car des gazelles sur des skis, ce n’est pas commun… Et une fois qu’elles ont compris ce geste, tout va mieux… Elles arrivent à se redresser, tenir debout, et descendre tout d’abord la piste bleue, puis s’attaquent à la piste noire, la plus difficile…. Et dans ce QT, elles font jeu égal avec les championnes ! « Nous sommes sauvés, je vois le Christ !!» Elles coupent les virages, plantent le bâton comme les pros, et sautent sur les bosses dressées sur leur chemin… Il est évidemment trop tard mais, nos gazelles ont montré dans ce dernier acte qu’elles pouvaient tenir tête, sur une période certes, aux plus grosses écuries régionales (41-89).
C’est une lourde défaite bien sûr pour nos gazelles qui nous montrent tout l’écart physique et technique que nous avons avec une des plus grosses équipes régionales, qui ne sera pas très loin de conserver son titre.
Mais sur cette rencontre, il faut avant tout retenir leur état d’esprit irréprochable. Hormis la peur en début de rencontre dont il faudra se détacher lors de la seconde phase, elles n’ont jamais baissé la tête et se sont toujours encourager, même au fond du trou. Retenons également nos phases défensives qui sont de plus en plus performantes, à force de travail et d’une prise de conscience commune : Défendre fort, ensemble, toutes ensemble, et ensuite se récompenser par un panier facile.
Avec de tels enseignements sur cette rencontre, il y aura forcément des jours meilleurs, soyez en sûrs…
Merci encore à Jean-Claude Duss pour toutes ces répliques historiques et nous pouvons donc maintenant nous dire « Bonsoir, nous allons nous coucher »…
S.B.